LE MASSAGE SENSITIF®

Voici l’un des rares massages d’origine occidentale. Il se veut, plus qu’un massage au sensclassique, une véritable psychothérapie corporelle, un véritable langage non verbal etlibérateur.
Le Massage Sensitif a été créé en 1956 par Claude Camilli et a défini la Méthode du mêmenom quarante ans plus tard.Claude Camilli, psychologue, sophrologue et analyste jungien est parti du principe que, dansles cas de psychosomatisation (qui, d’après Balint, regroupent plus de 85 % des symptômesphysiques), la relaxation et la détente musculaire qui s’ensuivent ne font que relancer lesproblèmes psychiques qu’elles étaient chargées de remplacer.
La méthode évite cet écueil. Ce n’est pas un massage à proprement parler, mais un langage, un mode de communication nonverbal mené à partir d’un support constitué par une transmission de tension-détente. Commece qui est advenu lors de notre apprentissage du langage, nous commençons par manier desmots (ici des mouvements) en fonction d’une grammaire, d’une syntaxe.
Après avoir franchi un certain nombre d’étapes les mots deviennent superflus, nous apprenonsà manier des idées. A ce niveau, nous dépassons la notion de mouvement préétabli pourlaisser place à la libre expression corporelle du massé, qui peut alors être interprétée commel’est en psychanalyse la libre expression verbale.Les mouvements de base ne sont pas destinés à constituer les éléments d’un massage commedans d’autres méthodes. Ils sont plutôt comparables aux kata des arts martiaux et assurentl’équilibre du thérapeute dans ses déplacements et dans le dialogue constant masseur massé.
L’apprentissage des mouvements n’est qu’une étape de la formation, assurée, en France et àl’étranger par des formateurs habilités. La méthode demande un supplément de quatre annéesde formation, comprend des techniques spécifiques d’entretien, de conduite de réunions etd’interprétation de rêves, une initiation à la psychanalyse freudienne, à la psychologieanalytiquejungienne, à la dynamique de groupe mises en situation, travail en groupe Balint,supervision analytique...). Ce sont des éléments indiscutables pour tirer pleinement parti de laméthode en tant que psychothérapie corporelle.
Plus qu’une psychothérapie, c’est « un art de vivre » en accord avec soi-même et avec lesautres, tirant parti des potentialités qui sont en nous. Cinq séances suffisent pour se rendrecompte des progrès réalisés. Beaucoup sont, de ce fait encouragés à persévérer.Il est possible de suivre des séances de groupe et de rencontrer des «anciens» quitémoigneront de leur parcours.Claude CamilliArticle publié dans la revue Biocontact n° 96 en octobre 2000